Bernd Lohaus – Fremdkörper: œuvres de l’atelier de Bernd Lohaus. Troisième installation: Von der Wiederholung der Träume zur Realität
Event
M HKA, Antwerpen
30 June 2015 - 26 July 2015
TROISIÈME PRÉSENTATION
30.06→26.07.2015
Von der Wiederholung der Träume zur Realität
Comme le titre permet de le supposer, cette troisième (et dernière) présentation s’articule autour de la répétition. L’artiste insiste sur ce qui le touche le plus et éprouve le besoin de le partager à plusieurs reprises avec le monde extérieur.
Dans la première salle se trouvent les « coudrages » – un mot que Bernd Lohaus a inventé par analogie à « collage » et à « assemblage » –, qui constituent le troisième volet de ce qui a commencé par de la poésie concrète et a été suivi par des rangées de points réalisés à la machine à coudre. Cette fois, Lohaus utilise à nouveau la machine à coudre, mais avec du fil : cela fait apparaître, entre autres, des nœuds versatiles.
Plusieurs œuvres portent le nom de für (pour), la préposition allemande qui exprime le plus explicitement le lien entre ou le fait de tendre vers l’autre. Non seulement la teneur est importante pour Lohaus, mais l’aspect calligraphique aussi. Le « f » manifeste la verticalité et le « r » s’achève par un geste libre.
Lohaus conçoit les mots non seulement comme du contenu, mais comme des signes aussi. Voilà pourquoi les deux dessins avec le mot Ja (oui) sont présentés dans la troisième salle. Cette approche très directe est en contraste net avec la méditation intérieure que comporte le texte de la sculpture Münster.
Ria Pacquée a été invitée à soumettre une proposition pour le mur de recherche de la deuxième salle, en lien avec l’œuvre in situ originale de Bernd Lohaus.
Là où dans la précédente présentation, un collaborateur du musée a tenté de reconstruire la pièce, cette fois, c’est une artiste qui est conviée à le faire. La proposition de Ria Pacquée est d’une pertinence absolue : elle ne touche pas l’œuvre originale, mais elle associe le spectateur au projet. D’une distance de 240 cm (soit la longueur de la ligne noire de Lohaus que Pacquée a mesurée et qu’elle a effectuée), le spectateur peut tirer, avec ou sans émotion, une ligne verticale noire sur le papier.
Ainsi, le spectateur réalise la performance et aborde la dynamique de la toile.