Money en de kunstwereld [Money and the art world]

Ensemble

[L’argent et le monde de l’art]

Lors de différentes performances de ses débuts, Jan Fabre tente de s’inscrire dans l’histoire de l’art, de réfléchir de manière critique à l’œuvre d’art en tant que produit marchand, d’émettre des critiques sur les lois en vigueur dans le monde l’art et d’aborder la position ambivalente qu’occupe l’argent dans notre société. Lors de sa toute première performance, Jan Fabre présente, sens dessous dessus, des tableaux classiques qu’il a lui-même peints, en réaction à l’Académie, et les recouvre du texte : « Il faut tout prendre au sérieux, mais pas au tragique. »

Quand Jan Fabre déchire, mange et brûle finalement les billets payés pour assister à sa Money Performance, le public, furieux, envahit la scène. Fabre fait à nouveau enrager le public avec The Rea(dy)make of the Money Performance, dans laquelle l’artiste monte une exposition avec l’argent encaissé, se pavane dans un costume confectionné avec des billets de banque et empoche finalement l’argent qui reste.

Pendant le vernissage de leur exposition The Essential Multiple, Jan Fabre et Erik Vermeulen font payer l’entrée. Puis ils signent le billet, l’agrafent et le remettent en tant que multiple. Au vernissage d’une exposition à Turnhout, Fabre se promène avec sur la tête un cabas qui porte le message : « Achetez chez Fabre ».

Lors de son séjour aux États-Unis, Jan Fabre aborde également les mêmes thèmes. Durant After Art, il analyse ce que signifie être un jeune artiste sur une plateforme publique. Pour The Killing of J.F.K, il tire sur une pièce de monnaie états-unienne à l’effigie de Kennedy. Creative Hitler Act explore le rôle de l’artiste en tant que dictateur qui, en bon potentat, détermine quel langage il utilise. Dans Art as a Gamble, Gamble as an Art, Fabre évoque la relation entre l’artiste et le critique d’art. Quand il remet en question la position du critique d’art en torturant symboliquement le philosophe Lars A. Mogensen avec des attributs artistiques, un membre du public appelle la police. Sur Park Avenue, à New York, Fabre et son ami artiste Anson Seeno essaient de vendre à des passants des dessins sur des billets de dollar et des sachets de sel comme de l’art plastique. En réaction au refus de l’organisateur d’une exposition du projet de performance qui consistait en une sorte de roulette russe dans laquelle des critiques d’art devaient tirer sur l’artiste, Fabre réalise It’s Kill or Cure.

À propos du M HKA / Énoncé de mission

Le M HKA est un musée d'art contemporain, de cinéma et de culture visuelle au sens large. C'est un lieu de rencontre ouvert à l'art, aux artistes et au public. Le M HKA aspire à jouer un rôle de premier plan en Flandre et à étendre son rayonnement international en s'appuyant sur la tradition avant-gardiste anversoise. Le M HKA établit des liens entre les questions artistiques et les enjeux sociétaux plus larges, entre l'international et le régional, les artistes et le public, la tradition et l'innovation, la réflexion et la présentation. La collection du musée, avec ses acquisitions en cours, ainsi que les domaines de gestion et de recherche qui y sont liés, occupent une place centrale.

À propos des ensembles M HKA

Les Ensembles du M HKA constituent nos premiers pas vers l'initiation du public au paysage numérique artistique actuel. Grâce à ces nouveaux médias, nous souhaitons offrir à nos œuvres un support plus complet et plus performant pour leur présentation et leur compréhension. L'application, entièrement développée en interne au M HKA, est facilement accessible sur une large gamme d'appareils : smartphones, tablettes et ordinateurs. Cette version publique n'est pas isolée ; elle s'inscrit dans un ensemble numérique plus vaste. Le contenu provient directement de la « banque d'ensembles », une plateforme de travail largement utilisée qui favorise la compréhension des œuvres à différents niveaux. Unité de production, conservateurs, politique d'achat (y compris externe) : chacun a son rôle à jouer. Ainsi, les visiteurs sont à un clic de cette base de données informative lorsqu'ils parcourent les salles d'exposition. Le M HKA est déterminé à prolonger cet exercice dans les années à venir et à enrichir encore l'expérience du visiteur.