Un deuxième futur possible est l’« Effondrement » pour une raison ou une autre (ou leur combinaison), entraînant soit une extinction, soit un degré « de développement inférieur ». […] Il faudrait souligner que l’« Effondrement » comme scénario d’avenir n’est pas et ne devrait pas être présenté comme le « pire des cas ». Beaucoup accueillent la fin de la « compétition économique acharnée » et aspirent à un style de vie plus simple. Qui plus est, dans chaque « désastre », il y a aussi bien des « gagnants » que des « perdants ». (Jim Dator, Alternative Futures at the Manoa School, 2009)

Le deuxième des quatre futurs pourrait être le plus émoustillant. Qui ne rêve pas secrètement d’être témoin d’une catastrophe ou d’un effondrement – à distance, bien en sécurité dans un musée d’art ? Mais plutôt qu’offrir des représentations graphiques de scénarios catastrophes, ce segment de l’exposition se penche sur « l’avant et l’après » effondrement, avec un regard introspectif de la psyché états-unienne qui paraît préfigurer le 11 septembre 2001 et le trumpisme (Michel Auder), avec le spectacle paisible de la nature qui reprend ses droits sous les tropiques face à un projet immobilier ayant échoué (Simryn Gill), ou avec une réalité où les normes ont perdu leur pouvoir de direction (Centre for Postnormal Policy & Futures Studies).