Floats

Robert Breer

1965-2009

Installation, variable dimensions.
Materials:

Collection: Courtesy gb agency, Paris.

Robert Breer « Le véritable enjeu de mes pièces c’est qu’elles voyagent. Elles se déplacent dans l’espace de manière autonome », expliquait Breer (°1926 - †2011). À première vue, ses sculptures minimalistes ne semblent rien de plus que des objets posés par terre, de forme et de taille assez hétérogène. Le spectateur pressé ou non informé n’y verra rien de plus. Celui qui s’octroie assez de temps remarquera cependant que les sculptures se meuvent de manière quasi imperceptible à travers l’espace selon un schéma irrégulier, ou parfois rectiligne. Quand elles rencontrent un obstacle, elles s’arrêtent et changent de direction. Breer a réalisé sa première « sculpture flottante » dans les années 60, et a réinsufflé vie aux Floats dans les années 90. Il s’agit de l’une de ses professions de foi d’artiste à la fois les plus discrètes et les plus importantes : l’œuvre se meut sur le même sol que le public. Ou le contraire : le spectateur partage le socle de l’œuvre d’art. En tant que spectateur, on devient leur compagnon de route, on suit la direction de leur parcours, faisant ainsi fonction de co-exécutant du trajet. Robert Breer n’était pas uniquement sculpteur, mais peintre et cinéaste expérimental aussi. Il est surtout connu pour ses films d’animation, dans lesquels il combine la peinture abstraite et figurative avec des dessins. Contrairement à ses sculptures aux mouvements d’une lenteur quasi imperceptible, ses films sont très rapides, voire explosifs. Il est aussi l’auteur de plusieurs folioscopes. C’est avec une telle œuvre qu’il a participé en 1955 à l’exposition légendaire Le Mouvement à la Galérie Denise René, qui a introduit l’art cinétique. « Dans toutes mes œuvres, je tente de me surprendre avec quelque chose, et la seule façon de se surprendre soi-même est de créer une situation dans laquelle peut se produire l’hasard. » (Robert Breer)

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