dial H-I-S-T-O-R-Y
1997
, 00:68:00.
Materials:
Collection: Courtesy of zap-o-matik.
Dans son film dial H-I-S-T-O-R-Y, il analyse l’histoire des détournements d’avions telle que présentée dans les médias télévisés, à travers une conversation imaginaire entre un romancier et un terroriste, basée sur des passages des romans Mao II et White Noise de Don DeLillo. Ce film fait appel à différents types de séquences d’archives, notamment des reportages d’actualité, des images trouvées, des films amateurs et des fragments de films de science-fiction, le tout accompagné de musique disco et d’une bande sonore composée par le musicien expérimental David Shea. Sa chronologie illustre l’évolution de la perception des pirates de l’air. Considérés comme des révolutionnaires romantiques dans les années 1960, ces pirates sont ensuite devenus anonymes et dépersonnalisés au cours des années 1990. Les narrateurs de dial H-I-S-T-O-R-Y précisent ensuite leurs pensées, l’écrivain suggérant que la capacité à créer un choc sociétal lui a été retirée et est désormais le propre du terroriste. Grimonprez souhaite explorer la politique de cette transition, mettant ainsi en lumière la complicité de la société par le biais de son désir de consommation du désastre. Devançant de manière troublante les attentats du 11 septembre 2001, dial H-I-S-T-O-R-Y fut présentée à la Documenta X, à Kassel, en 1997, où elle remporta un franc succès.