M HKA gaat digitaal

Met M HKA Ensembles zetten we onze eerste échte stappen in het digitale landschap. Ons doel is met behulp van nieuwe media de kunstwerken nog beter te kaderen dan we tot nu toe hebben kunnen doen.

We geven momenteel prioriteit aan smartphones en tablets, m.a.w. de in-museum-ervaring. Maar we zijn evenzeer hard aan het werk aan een veelzijdige desktop-versie. Tot het zover is vind je hier deze tussenversie.

M HKA goes digital

Embracing the possibilities of new media, M HKA is making a particular effort to share its knowledge and give art the framework it deserves.

We are currently focusing on the experience in the museum with this application for smartphones and tablets. In the future this will also lead to a versatile desktop version, which is now still in its construction phase.

Roland Topor

1938 - 1997

Né à Paris (FR), décédé en Paris (FR).

L’écrivain, réalisateur et artiste à scandales juif polonais Roland Topor grandit à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale après que ses parents ont fui Varsovie. Sous le régime de Vichy, son père est arrêté en France et déporté dans un camp de concentration qui devait le mener à Auschwitz. Il a toutefois réussi à s’échapper et a vécu pendant des mois dans la clandestinité dans le sud de Paris. Par peur d’être découverte, sa mère fuit avec le petit Roland de 4 ans en Savoie, où elle vit de manière clandestine jusque la fin de la guerre. Roland Topor est inscrit sous un faux nom en tant que jeune étudiant catholique. Lors de son adolescence en 1955, il rejoint l’École des beaux-arts de Paris et lance progressivement sa carrière artistique d’écrivain et d’illustrateur. Dans le Paris d’après-guerre, il devient célèbre avec ses dessins à la plume et ses bandes dessinées surréalistes, son humour à contre-courant, son approche audacieuse de la réalité et sa consommation excessive d’alcool.

Au début, Topor réalise des illustrations « acceptables » pour Elle et la revue satirique Hara-Kiri. Il est également le cofondateur du mouvement artistique (ou anti-mouvement) Groupe Panique, mais la fiction qu’il présente progressivement en tant qu’« artiste du diable » est décrite comme une forme d’« horreur » post-surréaliste qui dépasse allègrement les limites de la société. Il représente un monde carnavalesque truffé de situations bizarres qui exposent la réalité humaine cachée avec (pour reprendre les mots de Topor) : « le sang, la merde et le sexe ». Il produit entre-temps aussi de la musique où il traduit des rêves avec une approche surréaliste. « Si tu rêves d’un cochon, cela veut probablement dire que tu vas manger de la charcuterie le lendemain ».

Ses courtes histoires macabres qu’il publie sont tout aussi déconcertantes que ses dessins de phallus ou ses titres de livres provocants (La plus belle paire de seins du monde). Avec La Classe dans l’abîme, il met en scène la chute d’un bus scolaire dans un ravin. L’enseignant refuse de se laisser décourager par les nombreux morts et mutilés parmi ses élèves et saute donc sur l’occasion pour lancer un débat de classe. « Regardez mes doigts. J’en ai cinq : voici l’index, le majeur, l’annulaire, l’auriculaire et le pouce. Qui en a que 4 ? Un petit garçon avec le visage en sang lève sa main droite à l’aide de sa main gauche, car la première a été coupée. “Moi”, dit-il. »

En 1964, il publie son roman Le Locataire chimérique, qui est adapté au cinéma en 1976 par Roman Polanski. Le locataire en question est un jeune homme bien éduqué qui a horreur des confrontations. Il fait de son mieux pour n’offenser personne, mais Topor laisse son personnage principal sombrer progressivement dans un élan de panique et dans un délire paranoïaque inéluctables, alors que l’auteur se moque de sa situation avec un malin plaisir. En tant que réalisateur de cinéma et de théâtre, il produit aussi des histoires absurdes qui sont remplies d’ironie macabre, de scatologie et de cruauté. Lorsque sa pièce de théâtre insensée Joko fête son anniversaire est jouée en 1972 à Bruxelles, un critique écrit de manière explicite que « dans certains pays, l’auteur aurait été exécuté ».

HW

Oeuvres

>Roland Topor, Le locataire chimérique, 1964.Book, ink, paper, 19.2 x 14.1 cm, 185 p., language : French, publisher : Éditions Buchet/Chastel, Paris.

>Roland Topor, La Princesse Angine, 1967.Book, ink, paper, 20.4 x 14 cm, 222 p., language : French, publisher : Éditions Buchet/Chastel, Paris (2003), ISBN : 2-283-01948-6.

>Robert Filliou, Daniel Spoerri, Roland Topor, Monsters are inoffensive, Fluxus Postcards, 1967.Multiple, ink, cardboard, 10.8 x 16 cm.

>Roland Topor, Erika, 1969.Book, ink, paper, 19.9 x 11.8 cm, 160 p., language : French, publisher : Christian Bourgois éditeur, Paris.

>Roland Topor, Joko fête son anniversaire, 1969.Book, ink, paper, 18.5 x 12.2 cm, 156 p., language : French, publisher : Éditions Buchet/Chastel, Paris.

>Roland Topor, Mémoires d'un vieux con, 1975.Book, ink, paper, 18.7 x 12.5 cm, 152 p., language : French, publisher : Éditions Wombat, Paris (2011), ISBN : 9782919186044.

>Roland Topor, Portrait en pied de Suzanne, 1978.Book, ink, paper, 19.9 x 13 cm, 109 p., language : French, publisher : Éditions Balland, ISBN : 2-7158-0148-3.

>Roland Topor, Jachère-party, 1996.Book, ink, paper, 20.5 x 13.1 cm, 178 p., language : French, publisher : Éditions Julliard, Paris, ISBN : 2-260-01228-0.

Expositions & Ensembles

> Exposition: Robert Filliou – Multiples. 21 June 2003 - 21 August 2003.

> Exposition: Robert Filliou – The Secret of Permanent Creation. 13 October 2016 - 22 January 2017.

> Exposition: Visite. 03 April 2009 - 10 September 2009.

> Ensemble: Collectie Vlaamse Gemeenschap.

Sans photo

> Ensemble: M HKA_DEFAULT_WORKS.

> Ensemble: The Artist's Novel.